Révisons les prix de nos marchés !

Le retour de l'inflation constituera l'un des faits marquants de l'année économique 2017.

Après avoir été quasi nulle en 2015 et 2016, la hausse des prix devrait dépasser 1 %, sans toutefois atteindre le seuil cible de 2 % défini par la BCE.

La cause ? La hausse des coûts de main-d'œuvre, des prix du pétrole et de certaines matières premières, ainsi que le renchérissement des importations du fait des mouvements sur le marché des changes.

Cette inflation annoncée peut avoir du bon : elle accélérera probablement quelques investissements avisés avant la remontée des taux d'emprunt, voire quelques judicieux réapprovisionnements de stock.

Elle profitera aux entreprises qui ont emprunté à taux fixe en allégeant leur charge réelle de remboursement.

Mais dans un contexte de prix tirés vers le bas, elle signifie une hausse des coûts de production et donc une baisse des marges.

Comment éviter une telle situation ? La parade consiste à prévoir - et réclamer ! - des clauses d'actualisation et de révision de prix dans nos marchés.

En marchés publics, l'entreprise n'a pas le choix : le maître d'ouvrage décide si le prix est ferme, actualisable ou révisable.

En marchés privés, seuls les contrats se référant à la norme NF P 03-001 bénéficient automatiquement d'une clause de variation de prix.
En l'absence de référence à cette norme, c'est donc à l'entreprise d'exiger l'introduction d'une clause de variation.

Pour beaucoup d'entre nous, les clauses de révision de prix vont retrouver le « bon sens » qu'elles avaient perdu pendant quelques mois.
C'est pourquoi la FFB se mobilise pour promouvoir ces clauses et veille à ce que les index reflètent au mieux la vérité des coûts par métier.
C'est un enjeu essentiel pour sauvegarder les marges de nos entreprises face au retour de l'inflation !