Il y en aura d’autres. Le dispositif est d’une rare complexité, car notre secteur est très hétérogène par sa taille, par ses acteurs et par les produits et matériaux utilisés.
Dans le débat qui fait rage, la FFB a déjà obtenu plusieurs avancées et compte bien rester au premier plan dans les discussions futures. Au-delà du report, obtenu dans la dernière ligne droite, de l’application de l’écocontribution ou de l’harmonisation des règles de tri au niveau national, la FFB a pu faire sortir du champ de la REP plusieurs métiers initialement concernés par la définition du producteur comme les métalliers, les charpentiers ou les menuisiers.
Pour les entreprises de travaux, 2023 sera sans aucun doute une année de transition. Beaucoup de sujets essentiels au bon fonctionnement de la REP restent à traiter. L’organisme coordonnateur des quatre éco-organismes n’est pas encore agréé. Les règles de tri ne sont pas connues, pas plus que la liste des points de collecte.
Le dispositif est vertueux dans ses objectifs et sa montée en puissance sera progressive. Mais le chemin sera long et il est primordial pour les entreprises de travaux de trouver rapidement les premiers bénéfices de l’écocontribution payée sur leurs fournitures. La FFB continue donc le combat pour accélérer la mise en place du maillage territorial en points de collecte et optimiser les règles de tri sur les plans tant technique qu’économique.
Il est indispensable de trouver le juste équilibre pour les artisans et les entrepreneurs.
La FFB y veillera et compte bien accompagner ses adhérents pour faire de ce dispositif complexe un outil au service de la profession, indispensable pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques 2050.
Jean PASSINI
Président de la commission transition écologique de la Fédération Française du Bâtiment