En 2017, l'activité du bâtiment s'accélérera et devrait même dépasser les 3 % en volume, essentiellement portée par un marché du logement neuf aux couleurs retrouvées. Toutefois, ce bon chiffre ne doit pas faire oublier d'où l'on vient. Fin 2017, le niveau de production restera encore en deçà de celui enregistré en 2013.
Après avoir perdu près de 170 000 postes depuis le début de la crise, le bâtiment recréera enfin de l'emploi en 2017, au-delà de 10 000 postes, salariés et intérimaires compris.
Reste que reprise générale d'activité ne signifie pas reprise d'activité partout en France. Malgré les courants porteurs, la fracture ne se résorbe pas entre des territoires tirés par des métropoles dynamiques, qui bénéficient du rebond du logement neuf, et d'autres pénalisés par des villes petites ou moyennes en repli, qui doivent être soutenus.
Enfin et surtout, reprise d'activité ne signifie pas remontée automatique et immédiate des prix, surtout après huit années de crise. Les chantiers sont encore négociés à des prix extrêmement bas et les trésoreries restent exsangues, ce qui constitue une grave source de fragilité lorsque l'activité redémarre. Sans trésorerie et sans prise de risque plus importante des banquiers, des assureurs-crédit et des fournisseurs, la reprise sera inévitablement contrecarrée.
Tous les acteurs de la filière - à commencer par les entreprises - doivent prendre leur part à ce jeu gagnant pour tous. C'est ce double message d'optimisme et de nécessaire mobilisation de tous les acteurs que la FFB va porter dans les prochains mois.
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment