Le recul de l’âge légal de la retraite et l’accélération de l’allongement du nombre d’annuités vont rééquilibrer les comptes des régimes. Nos compagnons pourront néanmoins continuer de partir plus tôt lorsqu’ils auront commencé à travailler jeunes ou lorsqu’ils auront été exposés à des facteurs d’usure au travail. De plus, le coût de ces départs ne sera pas supporté par nos seules entreprises, mais sera mutualisé entre les différentes branches. La FFB salue l’équilibre recherché.
Autre point positif, les financements accordés aux entreprises pour développer leurs actions de prévention seront majorés.
Pour autant, certains points de la réforme nous interrogent.
Ainsi, la FFB n’est pas favorable à ce que les métiers bénéficiant des départs anticipés pour usure au travail soient définis par une négociation de branche. Ils doivent l’être par la commission des accidents du travail et maladies professionnelles du régime général de sécurité sociale.
Il faut aussi souligner que, malgré la préservation des carrières longues et des départs pour usure au travail facilités, beaucoup de nos compagnons vont devoir continuer de travailler sur les chantiers quelques trimestres de plus.
La FFB s’inquiète donc des risques de développement de licenciements pour inaptitude, avec des conséquences financières insupportables pour les employeurs.
Enfin, s’il est primordial de faciliter l’embauche et le maintien des seniors en entreprise, force est de constater que le projet de loi contient peu de dispositions sur le sujet.
Pour ces raisons, la FFB poursuit ces actions auprès des parlementaires pour qu’ils prennent en compte nos préoccupations et fassent encore évoluer le texte.
Anthony LAUDAT
Président de la commission des affaires sociales
de la Fédération Française du Bâtiment