Lors des dernières élections municipales, nombreux sont les maires sortants à avoir
constaté, un peu amers, d’être « à portée de baffe » de leurs administrés.
Les entrepreneurs et les artisans du bâtiment savent que les maires ont surtout un pouvoir
de décision. Et dans la période que nous traversons, c’est exactement ce dont nous
avons besoin.
Pour faire repartir nos chantiers, rien ne serait pire que de voir des freins administratifs
inutiles s’ajouter aux difficultés déjà pléthoriques du moment.
La FFB a obtenu, il y a dix jours, une modification de l’ordonnance qui prévoyait un gel des
autorisations d’urbanisme à l’issue de la période de confinement. Mais cette évolution
demeurerait insuffisante si aucune consigne n’était donnée aux services instructeurs en
vue d’accélérer – à la vitesse grand V - les délais d’instruction. La situation l’exige : c’est
une des conditions pour aider le secteur à sortir de la paralysie.
La situation appelle également la levée des arrêtés municipaux interdisant les travaux
pendant la période touristique ou pendant la période de confinement comme il en apparaît
ici ou là. Tout doit être fait pour faciliter la vie des entreprises qui assurent l’emploi local.
La suppression des frais de voirie pour occupation de l’espace public, à plus forte raison
quand les chantiers sont arrêtés, est un moyen évident d’y contribuer. Appliquée à
plusieurs endroits à la demande de nos fédérations, cette décision est à la portée des
maires de toutes les communes.
Les élus locaux et nos TPE/PME ont partie liée pour préserver au maximum la vie économique
des territoires. C’est pourquoi la FFB plaide auprès des pouvoirs publics pour que
les 30 000 communes disposant d’un conseil municipal élu, dès le premier tour, puissent
le réunir et prendre des délibérations. Ne retardons pas inutilement les travaux nécessaires
aux équipements publics !
Il apparaitraît légitime, d’ailleurs, que l’État revoie à la hausse les dotations accordées
aux collectivités locales dès lors qu’elles sont consacrées à l’investissement.
Plus que de grandes promesses d’un « monde d’après », nos entreprises ont surtout
besoin de solutions concrètes pour le monde de tout de suite. L’urgence est là ! Et les
maires sont les mieux placés pour y répondre car ils détiennent les clefs des réalités
locales que nous partageons.