La faiblesse de nos marges rend insupportables les augmentations actuelles des coûts des matériaux : +4,0 % pour l’aluminium, +6,5 % pour le triptyque plomb-zinc-étain, +10,3 % pour le cuivre, +30 % sur les produits polyuréthane, jusqu’à 30 ou 40 % sur certains produits acier. D’autres matériaux suivent cette tendance et connaissent même des ruptures d’approvisionnement : le bois de structure et les plastiques.
L’ensemble du secteur doit faire face à deux difficultés : la première est de devoir réaliser des chantiers avec des coûts de matières non réévaluables, donc à perte. La deuxième est de subir des pénalités de retard, faute d’approvisionnement de certains matériaux.
Cette double peine est inacceptable. Face à un tel bouleversement économique, il est urgent de rétablir une relation équitable entre tous les acteurs de la construction.
es clauses d’actualisation et de révision des marchés devraient répondre à ce problème d’évolution des prix des matériaux. Mais de trop nombreux maîtres d’ouvrage refusent encore leur application.
La FFB vient de demander au ministre de l’Économie de rappeler que l’indexation des prix des chantiers n’est pas une option et que lorsque aucune clause n’est prévue dans le marché, la révision des prix doit être rendue obligatoire par voie d’avenant.
Si le gouvernement veut que le bâtiment reste l’un des secteurs forts de l’économie post-Covid, il doit tout faire pour éviter la fragilisation des entreprises qui portent l’activité et les emplois.
Soyez assurés que la FFB est totalement mobilisée pour mener ce nouveau combat !
Olivier Salleron
Président de la Fédération Française du Bâtiment