Pour lutter contre le fléau des arnaques dans les travaux de dépannage à domicile, les pouvoirs publics multiplient les exigences d'information imposées aux entreprises.
Certes, l'objectif d'aider les consommateurs à faire le tri entre les vrais professionnels et ceux qui font métier de frauder est louable et salutaire. Mais cela justifie-t-il une réglementation qui multiplie les mentions obligatoires sur tous les supports sans intérêt réel pour le client ?
Les entreprises de dépannage sont en effet déjà soumises à l'obligation d'indiquer systématiquement à leurs clients les tarifs qu'elles pratiquent et de leur communiquer, dans tous les cas, un devis très détaillé, et ce, quel que soit le montant des travaux.
On y ajoute aujourd'hui celle d'afficher leurs prix sur « tout espace de communication en ligne » (sites Internet, réseaux sociaux...). Cette exigence semble d'un intérêt limité. Les artisans du bâtiment réalisent des prestations sur mesure et ne sont pas des opérateurs de vente en ligne !
Et puis, il ne faut pas oublier que les escrocs peuvent aussi avoir des sites Internet magnifiques, c'est leur prestation qui l'est moins !
Jamais une information encadrée et réglementée ne remplacera le contact et le dialogue avec le client, ni la nécessité d'adapter l'intervention à la situation constatée. Bref, rien ne remplace le recours à de vrais professionnels qualifiés. C'est ce qui fait la spécificité et la valeur des entrepreneurs et artisans que la FFB défend.
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment