La RSE, qu’est-ce que c’est ?
La responsabilité sociétale des entreprises, plus connue sous le sigle RSE, regroupe l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises dans le but de respecter les principes du développement durable (social, environnemental et économique).
Dans le bâtiment, elle repose sur deux volets principaux. Le premier, ce sont les relations humaines et la qualité de vie au travail. Que ce soit sur chantier ou en atelier, la responsabilité sociale intègre des objectifs de prévention, de formation et d’apprentissage des collaborateurs.
Le second volet concerne tout ce qui touche à l’environnement : transition écologique, réduction des énergies et des émissions de gaz à effet de serre, utilisation raisonnable des matières premières, bonne gestion des déchets…
Une démarche RSE se fait en plusieurs étapes : premièrement, dresser la liste des actions déjà réalisées et de celles que l’on souhaite mettre en place, établir une stratégie et un plan d’action associé, assurer un suivi régulier en impliquant les collaborateurs dans la démarche et, enfin, communiquer et valoriser sur ses actions.
La RSE est donc pleinement d’actualité aujourd’hui face à la flambée des prix de l’énergie et des matériaux et aux difficultés d’approvisionnement ?
Effectivement, la RSE est au cœur du sujet. Avec les crises successives, les entreprises ont pris conscience qu’il fallait repenser la gestion de leurs achats et de leur approvisionnement : privilégier les circuits courts et l’ancrage territorial, par exemple. Certaines travaillent déjà au réemploi des matériaux. Quant à la bonne gestion des énergies, elle est cruciale. Le covoiturage ou le cocamionnage, par exemple, peuvent réduire les dépenses en carburant. En fait, plusieurs principes de la RSE, dans lesquels on peut aussi inscrire le lean management, participent à une meilleure organisation et optimisation des process, à un confort de travail, à une réduction des coûts pour finalement dégager de la marge pour l’entreprise.
En quoi d’autre la RSE est-elle un atout pour l’entreprise ?
En se saisissant de la RSE et en valorisant ses actions, l’entreprise peut en faire une force commerciale pour séduire de nouveaux clients, qui sont certes attentifs à la qualité et au coût des prestations, mais qui s’intéressent de plus en plus aux questions environnementales et à la provenance des produits. C’est également un argument supplémentaire pour fidéliser ses collaborateurs ; une force dans la gestion de ses relations humaines en interne en garantissant de bonnes relations et conditions de travail, un management ouvert au dialogue, formateur et bienveillant. C’est aussi une force pour attirer de nouveaux talents : qualité de vie au travail, respect de l’environnement et participation à l’intérêt collectif, égalité et éthique sont autant d’enjeux qui touchent particulièrement les jeunes ; une force dans son écosystème et son ancrage local.
Avoir une démarche RSE, c’est améliorer sa marque employeur et son image de marque auprès de toutes les parties prenantes de l’organisation (clients privés et publics, fournisseurs, partenaires…), mais aussi auprès de tous ceux qui sont en relation avec elle (clients privés et publics, fournisseurs, partenaires…).
La RSE, c’est pour quelles entreprises ?
Elle concerne toutes les entreprises, aussi bien l’artisan, la TPE, la PME, les ETI que les grands groupes. Pour les entreprises de plus de 500 salariés, la démarche est obligatoire ; pour les autres, elle est volontaire. C’est une chance et une opportunité qu’il faut saisir avant que cette obligation ne s’élargisse.
Beaucoup de TPE et PME réalisent déjà des actions RSE sans le savoir.
Tout ce que vous venez de présenter intéresse un chef d’entreprise. Comment fait-il pour s’engager dans une démarche RSE ?
Toujours soucieuse d’accompagner au mieux les artisans et les entrepreneurs, la FFB propose à ses adhérents l’outil Bâtisseur responsable.
Ils peuvent y accéder, gratuitement, sur www.rse.ffbatiment.fr. Après s’être identifié, l’adhérent crée son profil et peut ainsi s’autoévaluer facilement, éditer un rapport RSE personnalisable et signer la charte RSE, proposée par la FFB.
Cette dernière sert d’outil de communication : affichage dans les locaux, annexe aux devis clients, présentation sur les réseaux sociaux ou sur son site Internet, etc. L’autoévaluation prend au maximum une heure et demie, mais il est possible de réaliser le parcours à son rythme et d’y revenir autant de fois que nécessaire. Pour gagner du temps, il est conseillé d’y inclure ses collaborateurs, d’autant que la démarche RSE se réalise avec eux, pour développer leur implication et leur motivation dans l’organisation.
Un mot de conclusion ?
Au travers de la RSE, on donne du sens à nos entreprises, on leur confère une dimension humaine plus forte. Aujourd’hui, il faut savoir donner envie : envie de faire appel à nous, envie de travailler avec nous, envie de rejoindre nos équipes, envie de rester.
Se lancer dans une démarche RSE, c’est une belle aventure que l’on vit avec nos équipes et nos parties prenantes.
La RSE touche toutes les facettes de l’entreprise et c’est en cela qu’elle offre une chance d’innover et de se réinventer.
