Inauguré le 26 avril 2021, ce site ne compte pas moins de huit bassins intérieurs et extérieurs, tous recouverts d’inox polymérisé, dont un bassin olympique, un bassin dédié au plongeon et à la plongée, un bassin accessible aux personnes à mobilité réduite, une lagune de jeux pour les enfants, ainsi qu’un bassin nordique pour se baigner dehors même en hiver... Ce palais de l’eau comporte aussi un univers Balnéo avec saunas, hammam, jets hydromassants et cabines de massages, et un univers fitness et activités de remise en forme, ce qui en fait un grand équipement public ouvert à tous.
À la manière des mécanismes qui permettaient d’actionner les Grandes Eaux au château de Versailles, toute la technicité du projet est cachée dans son soubassement en béton. Cet ouvrage accueille les différents bassins, qui sont entourés d’une galerie technique où cheminent les divers réseaux d’alimentation en eau et de traitement de l’air. La structure porteuse est réalisée en charpente métallique, avec des poutres de plus de 25 m de portée pour pouvoir enjamber le bassin olympique dans sa largeur. « En plus des problématiques d’étanchéité, cette grande fosse en béton a été l’un des défis techniques du projet, car la Fédération française de natation nous a imposé des tolérances de 1 cm seulement sur 50 m de longueur, pour pouvoir homologuer d’éventuels records », précise Gianni Angelosanto, directeur de travaux chez Spie Batignolles, mandataire du groupement de conception-réalisation du projet.
La sobriété en énergie et en eau est au rendez-vous. Un ingénieux système de récupération de chaleur à partir du réseau d’eaux usées de la ville et une moquette solaire de 200 m2 en toiture fournissent 64 % des besoins en énergie du bâtiment, le reste émanant d’une installation classique au gaz. Un équipement d’ultrafiltration permet d’utiliser deux fois l’eau de lavage des filtres avant de la rejeter, et de réduire d’autant la consommation d’eau. Quant à la toiture, conçue par le cabinet d’architecture Chabanne, sa conception bioclimatique en forme d’origami laqué blanc brise et renvoie les rayons solaires pour favoriser le confort d’été. Une écoresponsabilité qui n’est pas étrangère à la sélection de L’Odyssée parmi les sites d’entraînement pour les Jeux olympiques de Paris 2024.