Chaufferies biomasse : les bonnes pratiques du chauffage au bois

Le déploiement des chaufferies biomasse utilisant le combustible bois répond à un certain nombre de règles auxquelles les professionnels doivent se conformer.
8:3306/12/2021
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Bâtimétiers Numéro 65 | Décembre 2021

Si l’utilisation du bois comme énergie connaît un fort développement depuis plusieurs années, l’installation d’une chaufferie biomasse ne s’improvise pas. De l’approvisionnement à la gestion des cendres, en passant par le stockage, le type de chaudière, son dimensionnement, son alimentation, la qualité du bois, etc., l’étude préalable au déploiement de tels équipements ne doit négliger aucun de ces points. Tout simplement pour permettre aux professionnels de satisfaire à un certain nombre de « règles de bonne pratique » afin de garantir un fonctionnement optimal en toute sécurité.

 

L’arrêté du 23 juin 1978, complété par celui du 25 juin 1980 pour les ERP, fixe les dispositions de mise en place d’une chaufferie bois selon l’ouvrage concerné (habitation, bureaux, etc.). Ainsi, toute installation d’une puissance totale supérieure à 70 kW sera placée dans un local dédié, ce dernier devant obligatoirement se situer à l’extérieur du bâtiment lorsque cette puissance globale dépasse 200 kW. Certaines prescriptions déterminent par ailleurs les matériaux de construction à utiliser selon leur résistance au feu (classement M0), les modalités de ventilation des locaux, les dimensions et les conditions d’accessibilité des chaufferies.

 

Pour toute installation, un cahier des charges d’approvisionnement en combustible bois sera nécessaire. Il en fixera la nature (plaquettes, copeaux, bois d’élagage, etc.) et les caractéristiques (humidité, granulométrie, homogénéité, etc.). Ces paramètres influeront sur le choix de la technologie de la chaudière, sa puissance, etc. C’est également au niveau du cahier des charges que seront spécifiés, entre autres, le périmètre des prestations du fournisseur de combustible, ses responsabilités ainsi que la qualité du produit livré.

Une attention particulière sera accordée au stockage du bois et au mode d’alimentation du foyer de la chaudière. Ainsi, la conception du silo associé (dimensionnement, ventilation, positionnement, extraction du combustible, etc.) dépendra du mode de livraison et de l’autonomie souhaités pour la chaufferie. À noter que des dispositions spécifiques concernant les soutes à combustible solide sont applicables pour les ERP de 1re à 4e catégorie, et que des précisions sur l’utilisation de combustible solide dans les chaufferies sont apportées dans les articles dits « CH » de l’arrêté du 25 juin 1980.

 

L’extraction du combustible du silo vers le foyer pourra, schématiquement, être effectuée soit par un système de pales rotatives, soit par un équivalent à échelles racleuses. Si tous deux seront placés en partie basse du silo, leur choix dépendra du type et de la qualité du combustible utilisé. Ainsi, par exemple, la mise en œuvre d’une vis sans fin ou d’un tapis de convoyage permettra l’acheminement du combustible entre le silo et le foyer. Dernier point à souligner : les conduits de fumées devront répondre aux dispositions de la norme NF DTU 24.1 concernant les travaux de fumisterie.

À savoir

  • Les polluants atmosphériques émis par les chaudières biomasse sont contrôlés par un organisme accrédité, tout comme la teneur en poussières des rejets (NF EN 13284-1 ou NF X44-052).
  • 80 % : c’est le rendement minimum exigé pour les chaudières biomasse nouvellement installées. Les contrôles sont effectués tous les deux ans, voire tous les trois ans pour les puissances inférieures à 5 MW.
  • Les chaudières de plus de 1 MW sont soumises à la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

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