Réduire le risque radon dans les bâtiments
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Diluer la concentration de radon présent dans le bâtiment en améliorant le renouvellement d’air
Bien souvent, les habitations avec un fort taux de radon présentent des défauts majeurs de ventilation.
Quatre techniques peuvent être utilisées :
- Ventilation simple flux autoréglable par extraction.
- Ventilation simple flux autoréglable par insufflation (VMI). Cette technique, peu usitée, paraît pourtant la mieux adaptée dans le cas de la présence de radon.
- Ventilation simple flux hygroréglable : attention, cette solution n’est pas compatible avec un système de chauffage indépendant à combustible solide dont l’amenée d’air n’est pas prélevée directement sur l’extérieur, ni avec un système de rafraîchissement à recirculation d’air.
- Ventilation double-flux (rare en remédiation). En présence d’un système de ventilation double flux dans le bâtiment, veiller à « déséquilibrer » les flux d’air de sorte que le débit d’air soufflé soit supérieur au débit d’air extrait (mise en surpression du bâtiment).
Quelle que soit la technique retenue, n’oubliez pas les entrées d’air sur les fenêtres, ainsi que le détalonnage des portes.
Le cas du puits canadien
En terrain à risque radon, ce dispositif doit être mis en œuvre avec une grande précaution : utiliser des tuyaux classés IP 68 en PEHD, créer une pente pour l’évacuation des condensats, mettre le conduit en surpression si possible, système à eau glycolée.
Dispositifs de prévention dans les constructions neuves
Veillez à ce que la problématique « radon » soit prise en compte en amont du projet. Cela permettra d’intégrer, lors de la construction, des dispositifs préventifs qui pourraient s’avérer complexes à mettre en place sans anticipation (ex. : membranes d’étanchéité).
Étude de sol
En premier lieu, il peut être intéressant de faire réaliser une étude de sol par un bureau d’études agréé. Cette étude définira le risque potentiel présenté par la structure du sol en prenant en compte les caractéristiques géologiques du lieu de construction.
Ces études, souvent onéreuses, ne doivent pas se substituer à l’emploi systématique des méthodes constructives anti-radon sur les zones définies à risque.
Modes constructifs
Différentes solutions peuvent être envisagées pour limiter l’entrée du radon dans le bâtiment et sont à adapter en fonction de chaque cas :
Construction sur un vide sanitaire correctement ventilé avec des bouches d’aération de taille suffisante placées en mode traversant. L’orientation des entrées et sorties d’air dans l’axe des vents dominants permet d’optimiser l’aération du vide sanitaire. Veillez à privilégier des équipements à faible consommation électrique, en particulier dans le cas de bâtiments performants.
Mise en place d’un puisard : système de mise en dépression du sol sous le bâtiment. Un groupe d’extraction relié à un puits aspire l’air chargé de radon du sous-sol avant qu’il ne s’introduise dans le bâtiment. Veillez à concevoir le puisard sans passage de la conduite à l’intérieur du bâtiment.
Mise en place d’une membrane d’étanchéité pare-radon en PEHD. La pose de cette membrane doit être systématique en cas de construction sur terre-plein. Elle doit prendre en compte les points singuliers : passage des canalisations, adhésif spécifique, jointure avec les murs.
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