Le neuf : à fin octobre
La crise se prépare dans le logement neuf. En glissement annuel sur dix mois, à fin octobre, les mises en chantier se replient de 3,4 %, sans réel changement de rythme sur les trois derniers mois ( 3,2 %). Quant aux autorisations, certes, elles enregistrent une forte hausse, de 8,5 %, depuis le début de l’année, mais avec une nette inflexion sur les trois derniers mois ( 7,9 %), alors que le traitement des dépôts massifs de permis en décembre 2021, par anticipation de la RE 2020, est arrivé à son terme. Par ailleurs, une partie de ce stock de permis pourrait ne pas se transformer en ouvertures de chantier, compte tenu d’une baisse de la solvabilité des ménages et d’un net repli des intentions d’achat de logement depuis le déclenchement du conflit en Ukraine. De plus, les ventes s’effondrent, tant chez les promoteurs que chez les constructeurs de maisons individuelles, respectivement de 14,6 % en glissement annuel sur les trois premiers trimestres et de 30,8 % sur les dix premiers mois. S’ensuivront une chute des permis puis des mises en chantier courant 2023.
En revanche, le non-résidentiel neuf rassure depuis le début de l’année. En effet, en glissement annuel de janvier à octobre, les surfaces commencées et autorisées progressent, respectivement de 8,4 % et de 5,0 %. Toutefois, en glissement annuel sur trois mois, à fin octobre, on relève une nette inflexion sur les premières ( 11,0 %) et un ralentissement sur les secondes (+1,7 %).
Logement
En glissement annuel sur 10 mois
Non-résidentiel
En glissement annuel sur 10 mois
Surfaces commencées : 8,4 %
Surfaces autorisées : 5,0 %
Mises en chantier par région 1
En glissement annuel sur 12 mois
Logement
En cumul sur douze mois entre fin octobre 2021 et fin octobre 2022, les mises en chantier se replient dans la moitié des régions environ.
Non-résidentiel
En glissement annuel sur douze mois, à fin octobre, les surfaces commencées progressent dans près des trois quarts des régions.
L’entretien-amélioration 4 : à fin septembre
Le rythme de progression de l’activité en entretien-amélioration accélère de 2,3 % en glissement annuel sur le troisième trimestre, permettant de dépasser son niveau du troisième trimestre 2019 (+2,1 %). Quant à la rénovation énergétique, la hausse de 1,9 % entre les troisièmes trimestres 2021 et 2022 ressort légèrement moindre que celle de l’ensemble des travaux. En revanche, ce segment ressort bien au-dessus de son niveau d’avant-crise (T3 2 019), à +4,6 %.
Enfin, les perspectives d’ensemble pour le quatrième trimestre s’améliorent un peu.
En glissement annuel en volume
T2 2022 / T2 2021
Toutes les régions enregistrent une hausse de leur activité en glissement annuel sur le troisième trimestre. Les progressions les plus importantes, d’au moins 3,0 % hors effet prix, s’observent en Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine et Normandie. À l’opposé, l’Île-de-France ferme la marche, à +1,4 %.
Le bâtiment
L'activité à venir 5 : à fin novembre
Les prochains mois continueront de rester bien orientés, au vu notamment du niveau élevé des carnets, à 7,1 mois de commandes à fin novembre, et même à 8,7 mois pour les seules entreprises de plus de dix salariés.
L'emploi 6 : à fin septembre
Environ 15 800 postes ont été créés dans le bâtiment entre les trois premiers trimestres 2021 et 2022, solde d’une hausse de 17 700 salariés et d’un recul de 1 900 intérimaires en équivalent temps plein. Toutefois, sur le seul troisième trimestre, l’emploi salarié se tasse, alors qu’à l’horizon de l’automne, les perspectives restent assez bien orientées, notamment dans les entreprises de plus de dix salariés, pour peu qu’elles trouvent la main-d'œuvre adéquate.
- Source : FFB, d’après MTECT/CGDD/SDES, Sit@del2.
- Source : CGI Bâtiment/Caron Marketing, Markemétron.
- En glissement annuel sur les trois premiers trimestres. Source : MTECT/CGDD/SDES, ECLN.
- Source : FFB/Réseau des CERC.
- Source : Insee ; FFB.
- Source : FFB, d’après ministère du Travail, Dares.