Qu’est-ce que la direction de l’immobilier de l’État que vous pilotez ? Quelle est sa mission et comment êtes-vous organisés ?
La direction de l’immobilier de l’État (DIE) représente l’État propriétaire qui, avec ses opérateurs, se trouve à la tête de 97 millions de mètres carrés bâtis dans 191 000 bâtiments.
Elle est responsable de la stratégie immobilière de l’État et du suivi de sa mise en œuvre. Cette stratégie vise à optimiser l’occupation des locaux par les services de l’État, dans les meilleures conditions possibles, en valorisant ce patrimoine.
Dans ce cadre, afin d’accompagner et de professionnaliser les acteurs de l’immobilier public, la DIE anime de nombreux « chantiers » portant sur :
- la dynamisation des recettes tirées du patrimoine de l’État (cessions, locations, valorisations complémentaires) ;
- l’amélioration de la connaissance du parc, qui garantit la pertinence des stratégies immobilières ;
- le partage d’expériences entre les équipes immobilières sur des sujets aussi divers que la transition énergétique ou l’usage de la maquette numérique ;
- l’animation des services domaniaux au titre de leurs missions de gestion du parc, d’évaluation et de commercialisation.
La DIE accompagne également des projets immobiliers à enjeux et joue le rôle d’ensemblier de grands chantiers immobiliers : le programme de rénovation des cités administratives depuis 2018 (1 milliard d’euros sur cinq ans) et, tout récemment, dans le cadre de France Relance, le volet rénovation énergétique des bâtiments de l’État et de l’enseignement supérieur.
La DIE compte une centaine de personnes. Elle s’appuie sur le réseau des directions départementales et régionales de la DGFiP 1, pour les opérations domaniales (cessions de biens, prises à bail, perception des redevances d’occupation du domaine public, évaluation des biens), et sur un service à compétence nationale, la DNID (direction nationale d’interventions domaniales). Les missions régionales de la politique immobilière de l’État (MRPIE), déclinaisons locales de la DIE, animent la stratégie immobilière pour le compte de l’État.
Plus précisément, comment s’organise votre action dans le cadre du volet rénovation énergétique des bâtiments d’État de France Relance ?
Dans le cadre du plan de relance, la DIE a lancé, en septembre 2020, un appel à projets pour le financement de rénovations de bâtiments propriétés de l’État ou de ses établissements publics. Des objectifs forts de rapidité d’exécution et de performances énergétiques ont été fixés.
Nous avons reçu plus de 6 000 candidatures, pour un montant de plus de 8,4 milliards d’euros. Nous avons supervisé l’instruction des dossiers, traités par les équipes régionales et centrales de la DIE et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESRI).
La DIE a alors retenu, conjointement avec le MESRI, 4 214 projets. Ceux-ci correspondent à l’enveloppe de 2,7 milliards d’euros prévue au plan de relance, et ont été validés par le Premier ministre, le 14 décembre.
Où en est-on de ce plan à la mi-février ?
Dès janvier 2021, des crédits ont été délégués par la DIE auprès des préfets de région et des ministères, ce qui a permis le lancement des premières opérations.
Pour répondre aux objectifs du plan de relance, les porteurs de projets lauréats doivent avoir impérativement notifié, donc attribué, leurs marchés de travaux dans le courant de l’année : c’est pourquoi nous avons mis en place un outil informatique de suivi pour nous assurer du bon avancement des projets et apporter une assistance à leurs porteurs en tant que de besoin.
4 214 projets pour qui et quand ?
Les 4 214 projets retenus sont de tailles très diverses. Quelques-uns pèsent plusieurs dizaines de millions d’euros, mais près de 70 % d’entre eux affichent des montants inférieurs à 100 000 €.
La réalisation de ces projets va se traduire par une multitude de consultations et d’appels d’offres répartis sur l’année, tant pour les TPE/PME que pour les entreprises de plus grosse taille. Nous comptons donc sur la mobilisation de l’ensemble du réseau bâtiment.
Qu’attendez-vous de la FFB ?
Des échanges réguliers avec les correspondants nationaux et régionaux de la FFB s’organisent actuellement, notamment pour permettre aux entreprises du bâtiment de répondre le plus efficacement possible aux appels d’offres de l’État.
Par ailleurs, pour atteindre les objectifs ambitieux de réduction des consommations énergétiques que nous nous sommes fixés (réduction de 500 MKwH), nous comptons sur le professionnalisme et la créativité des entreprises du secteur.
Nous avons finalement là une opportunité unique d’accélérer la transition énergétique du parc immobilier de l’État, à un niveau jamais atteint auparavant, donc de nourrir le carnet de commandes des entreprises du BTP.
1
Direction générale des Finances publiques.