Travaux en façade et nids d’oiseaux - Des règles à respecter
Le contenu est réservé à nos adhérents. Pour le consulter
« Il est toutefois possible pour le maître d’ouvrage, commanditaire des travaux, de surmonter les interdictions réglementaires en demandant une dérogation préalable auprès de l’administration », explique Xavier Pruvot. Dans ce cadre, des mesures d’évitement et de réduction des atteintes aux espèces protégées, mais aussi les modes de compensation proportionnés et leurs modalités d’évaluation sont fixés, en relation étroite avec les associations locales de défense de l’environnement qu’il convient de solliciter avec les autorités locales.
Au titre de l’évitement, il peut, par exemple, être envisagé, lors de travaux de ravalement, de préserver l’accès aux combles pour les chauves-souris. La réduction peut, quant à elle, consister à adapter la période de réalisation des travaux en fonction de la saison de reproduction des espèces d’oiseaux présents sur le bâtiment.
Quand la destruction des nids est inévitable, ce qui est souvent le cas lors de travaux d’isolation thermique par l’extérieur obligeant à obstruer toutes les anfractuosités, des mesures de compensation sont prescrites. « L’implantation de nids artificiels de substitution à proximité immédiate du chantier est une solution qui se développe. Certains industriels proposent maintenant des produits clés en main, comme des nichoirs encastrables dans les systèmes d’ITE ou des nichoirs spéciaux pour hirondelles, implantés sur des mâts de plusieurs mètres de hauteur, avec un bac de boue, nécessaire à la construction de leur nid. Un enregistrement du cri du mâle chanteur peut aussi compléter le dispositif », observe Xavier Pruvot.
À noter que ce type d’équipements peut coûter au maître d’ouvrage de quelques centaines à quelques milliers d’euros. Les porteurs de projets sont de mieux en mieux informés de leurs obligations vis-à-vis des espèces protégées. La preuve, certains appels d’offres prévoient désormais une phase de détection et d’inventaire, avant travaux, des espèces d’oiseaux qui pourraient être présentes dans les bâtiments impactés, ainsi que les mesures compensatoires en cas de destruction des nids des oiseaux.
« C’est une bonne chose, car cela permet aux entreprises de mieux anticiper les contraintes prévisibles du chantier, et donc de fixer un juste prix », conclut Xavier Pruvot.
En savoir plus
- 9:3930/05/2024
- 9:4428/05/2024
Contenu réservé aux adhérents FFB
- Profitez aussi de conseils et de soutien
Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.
- Intégrez un réseau de 50 000 entreprises
La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.
- Bénéficiez des dernières informations
Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.