Un socle de mentions incontournables
L'arrêté du 5 janvier 2016 précise que les attestations devront être signées par un assureur autorisé à pratiquer des opérations d'assurance sur le territoire français, ou par une personne dûment mandatée par lui.
Ce qui rend d'office caduque l'attestation qui serait signée par un courtier, sauf à ce qu'il puisse expressément justifier d'un mandat en bonne et due forme de l'assureur.
Les attestations comportent également des informations de base :
- identification du ou des assurés?;
- le numéro du contrat?;
- sa période de validité?;
- sa date d'établissement.
Quels sont les contrats d'assurance concernés ?
Au-delà des informations communes, les mentions minimales sont proposées suivant le type de contrat d'assurance de responsabilité décennale concerné.
À titre individuel : contrat annuel pour les activités exercées ou garantie spécifique et nominative pour une opération de construction 2.
À titre collectif : contrat collectif de responsabilité décennale, mis en place en deuxième ligne pour un chantier, destiné à garantir les constructeurs au-delà de leur propre contrat individuel 3.
Possibilité d'ajouter d'autres mentions, mais dans un cadre imposé !
Les attestations concernées pourront porter sur d'autres garanties que celle obligatoire, mais l'arrêté précise qu'aucune des mentions ajoutées ne pourra « ni écarter ni limiter la portée des mentions imposées »ou « faire référence à des dispositions contractuelles, si ces mentions ne sont pas reproduites dans l'attestation 4 ».
1
Pris en application de l'article L. 243-2 du Code des assurances.
2
Publié au J.O. du 13 janvier 2016
2
Nouvel article A. 243-3 du Code des assurances.
3
Nouvel article A. 243-4 du Code des assurances.
4
Nouvel article A. 243-5 du Code des assurances.
L'attestation dommages-ouvrage n'est pas concernée. Elle reste donc libre dans ses mentions (en respectant les dispositions légales et réglementaires, bien sûr).
Un combat FFB remporté !
La FFB, avec l'appui des assureurs, a obtenu, d'abord dans la loi Hamon du 17 mars 2014, puis dans la loi Macron 1 du 6 août 2015, que la justification du respect de l'obligation d'assurance décennale prenne la forme d'attestations d'assurance décennale types comportant des mentions minimales.
À la suite de quoi, elle a pris la tête d'un groupe de travail composé de représentants des maîtres d'ouvrage, des assureurs et des professionnels pour rédiger ces mentions et les proposer au ministère de l'Économie.