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Microentreprise - quelles obligations fiscales ?
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Les entreprises pouvant bénéficier de la franchise en base de TVA
Sous réserve de ne pas dépasser un plafond de CA, les entreprises, quelle que soit la forme juridique sous laquelle elles exercent (personnes physiques ou sociétés), peuvent facturer leurs prestations sans TVA.
La franchise en base de TVA est applicable, au titre d’une année N, aux assujettis établis en France métropolitaine dont le chiffre d’affaires de l’année précédente n’excède pas :
- 91 900 € s’il s’agit d’assujettis dont le commerce principal est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir le logement ;
- 36 800 € pour les activités de prestations de services.
En cas d’activités mixtes, la franchise n’est applicable que si au cours de l’année précédente le CA global n’a pas dépassé 91 900 € et si le CA afférent aux prestations de services n’a pas excédé 36 800 €.
Les assujettis qui bénéficient de la franchise en base de TVA prévue à l’article 293 B, I du CGI doivent, en application de l’article 286, II du CGI, tenir et présenter, sur demande du service des impôts, un registre récapitulé par année, présentant le détail de leurs achats de biens et de services et un livre-journal, servi au jour le jour, présentant le détail de leurs recettes professionnelles, ce livre et ce registre devant être appuyés des factures et de toutes autres pièces justificatives.
Le paiement de la TVA reste toutefois possible…
Les entreprises susceptibles de bénéficier de la franchise en base peuvent opter pour le paiement de la TVA. Cette option n’a pas d’incidence sur l’application d’un régime micro en matière de bénéfices.
Les entreprises redevables de la TVA
La franchise cesse de s’appliquer aux assujettis dont le chiffre d’affaires de l’année en cours excède, selon le cas, la limite majorée de 101 000
Un dispositif fiscalement complexe…
Le dispositif de la microentreprise, sous couvert d’une apparente simplicité, recèle une réelle complexité en matière fiscale :
- - absence d’harmonisation des seuils entre l’imposition des bénéfices et la franchise TVA. Autrement dit, une entreprise peut relever du régime micro-BIC pour l’imposition de ses résultats et d’un régime simplifié d’imposition pour sa TVA ;
- - calcul d’un double seuil pour les entreprises de bâtiment qui exercent une activité mixte (ventes et prestations), avec la difficulté de distinguer les deux (quid, par exemple, des menues fournitures…) ;
- - des obligations en matière de justification des opérations réalisées : tenue d’un livre journal pour les ventes et d’un registre pour les achats ;
- - absence de prise en compte des déficits éventuels liés à l’activité, des crédits d’impôt (comme métier d’art ou formation du chef d’entreprise) et, de façon plus générale, des charges réellement engagées ainsi que par l’absence de déduction de TVA sur les achats ou prestations.
… avec un risque réel de distorsion de concurrence
- - L’absence de TVA sur un devis est un facteur déterminant pour un particulier qui doit choisir entre deux devis, dont l’un comporte de la TVA.
- - À partir du 1er janvier 2025, des microentreprises européennes pourront travailler en France et facturer leurs prestations sans TVA comme un microentrepreneur français. Il s’agit là d’une potentielle nouvelle source de concurrence déloyale entre les entreprises.
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