Mot(s) clé(s) :
  • CCMI

Garantie de paiement et CCMI : les précautions à prendre

Pour protéger ses sous-traitants des risques d'impayés, le chef d'entreprise dispose de deux outils : la caution bancaire et la délégation de paiement. Le constructeur de maisons individuelles peut contracter à la place une assurance-crédit spécifique. Quelques points sont toutefois à surveiller.
11:0012/10/2016
Rédigé par FFB Nationale
revue
Retrouvez ce dossier dans notre revue Batiment Actualité
Batiment Actualité Numéro 16 | Octobre 2016

Dans le secteur de la maison individuelle, les constructeurs sont soumis aux obligations de la loi de 1975 comme toutes les autres entreprises qui sous-traitent.

Mais, compte tenu de la réglementation spécifique à cette activité, une possibilité supplémentaire a été prévue en 2004 : délivrer à leurs sous-traitants une « autre garantie » que la caution bancaire ou la délégation de paiement, difficilement praticables dans ce secteur.

Cette garantie peut prendre la forme d'une assurance-crédit souscrite par le constructeur au profit de ses sous-traitants.

Dès 2005, des organismes comme la société Euler Hermès ont développé des produits répondant à ce nouveau cadre.

Cette évolution a marqué un réel progrès dans la protection des entrepreneurs et artisans.

En cas de dépôt de bilan d'un constructeur de maisons individuelles, les sous-traitants bénéficient en effet d'une indemnisation rapide, à condition, bien sûr, d'être bénéficiaires de la garantie, ce qui suppose d'avoir été déclarés par le constructeur au garant (les sous-traitants reçoivent un avis de décision à leur nom).

Mais pour être sûr d'être couvert, il convient également de vérifier les trois précautions suivantes.

 

Vérifier l'encours garanti

La première précaution consiste à vérifier que l'encours garanti (total des factures émises par le sous-traitant et non encore réglées par le constructeur) est suffisant.

Comme pour les cautions bancaires, le dépassement du montant garanti ne sera pas couvert.

Les sous-traitants concernés doivent donc limiter leur facturation ou réclamer préalablement au constructeur une augmentation de leur encours garanti (un nouvel avis de décision leur sera alors adressé par le garant).

 

Surveiller les impayés

Le contrat de garantie peut prévoir également l'exclusion de la garantie pour les prestations réalisées par le sous-traitant avec le constructeur si ce dernier est « en état de manquement » à son égard.

Le garant ne couvre pas le risque avéré, c'est-à-dire la situation où le sous-traitant continue à travailler avec un constructeur qui ne le paie pas.

Autrement dit, le sous-traitant ne doit plus accepter d'exécuter des prestations pour le compte d'un constructeur qui ne lui a pas réglé ses précédentes factures.

 

Déclarer les impayés

En cas de dépôt de bilan, le sous-traitant doit adresser au garant, au plus vite, son dossier comprenant les factures impayées. Il est fréquent que le contrat de garantie fixe un délai maximal pour l'envoi des dossiers d'impayés, par exemple 60 jours à compter de la publication du jugement d'ouverture de la procédure collective au BODACC 1. Moyennant le respect de ce formalisme, le garant s'engage à indemniser rapidement le sous-traitant.

  1. Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.

Contenu réservé aux adhérents FFB

  • Profitez aussi de conseils et de soutien

    Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.

  • Intégrez un réseau de 50 000 entreprises

    La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.

  • Bénéficiez des dernières informations

    Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.

Pour contacter facilement votre fédération et accéder aux prochaines réunions
Vous n'êtes pas adhérent et vous cherchez une information ?