Un dégrippage possible... sous conditions !

À l'occasion de ses vœux aux acteurs de l'entreprise, le président de la République a dévoilé un plan d'urgence pour l'emploi et la formation.

Aujourd'hui, la reprise s'amorce dans le bâtiment de façon très inégale.
Mais, après avoir perdu plus de 135 000 postes depuis le début de la crise en 2008, toutes les mesures visant à redonner confiance aux artisans et aux chefs d'entreprise sont nécessaires et bienvenues.

En effet, pourquoi vouloir former des chômeurs si on laisse, dans le même temps, la fraude aux travailleurs détachés gangrener l'activité du secteur??
Comment développer l'apprentissage et la professionnalisation des jeunes en entreprise tout en élargissant le statut de l'auto-entreprise??

Les mesures annoncées n'auront de réels effets qu'à deux conditions : être simples à mettre en œuvre, s'inscrire dans une démarche durable et cohérente.

Pour qu'elles aient un véritable impact, il faut une reprise du marché vigoureuse. Par exemple, le plan de trois milliards d'euros évoqué pour permettre aux collectivités de procéder à la rénovation énergétique de leurs bâtiments, et pour construire davantage de logements sociaux, peut y contribuer.

Mais toutes ces annonces doivent maintenant être gravées dans le marbre et être pérennes. Car faire d'une main et défaire de l'autre n'a jamais permis d'avancer. L'activité et donc l'emploi ne le supporteraient pas. Nous y veillerons?!