Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour effectuer le relevé numérique 3D d’un bâtiment ou d’un site.
La méthode choisie dépend généralement des besoins spécifiques du projet, de la précision attendue, des contraintes techniques ou budgétaires associées.
Parmi les principales méthodes de relevés 3D, on peut citer la photogrammétrie et la scannérisation 3D.
A partir de photos
La photogrammétrie utilise des photos prises sous différents angles pour détecter les volumes et ensuite créer des nuages de points 3D.
Elle peut être réalisée avec des appareils photo traditionnels ou des smartphones. L’utilisation d’un drone en complément peut être particulièrement utile pour relever des façades et des toitures difficiles d’accès.
Le nuage de points obtenu peut ensuite être visionné pour visiter le bâtiment virtuellement, prendre des mesures et générer des coupes. Il peut également servir de référence pour créer des plans ou une maquette numérique.
Equipements : appareil-photo, smartphone, tablette ou drone avec caméra (voir les règles d'utilisation d'un drone sur chantier), associé à un logiciel de photogrammétrie.
Avantages : accessible financièrement et relativement facile à utiliser avec des équipements standards.
Inconvénients : de nombreuses photos sont nécessaires pour obtenir une bonne précision ; les conditions d’éclairage affectent les résultats obtenus ; la taille des fichiers générés peut être importante.
Avec un scanner laser 3D
Le scan 3D ou lasergrammétrie est une technique utilisée pour relever de manière précise les surfaces d’un bâtiment ou d’un terrain. Le scanner balaye avec une lumière laser l’espace à 360° pour générer un nuage de points.
Pour réaliser le relevé d’un bâtiment il est nécessaire de déplacer le scanner afin de couvrir les zones souhaitées.
Le nuage de points obtenu peut ensuite être visionné pour visiter le bâtiment virtuellement, prendre des mesures et générer des coupes. Il peut également être une référence pour créer des plans ou une maquette numérique.
Équipement : scanner laser 3d en statique ou portatif, associé à un logiciel de capture de la réalité.
Avantage : la précision des données collectées est très élevée et supérieure à celle obtenue avec des photos.
Inconvénients : le coût des équipements peut être élevé, l’utilisation du scanner doit respecter certaines étapes préparatoires afin d’obtenir des résultats exploitables.
Les 5 étapes clés du relevé 3D de l’existant
Pour effectuer un relevé 3D d’un bâtiment, plusieurs étapes doivent être suivies :
- Préparation du terrain : avant de commencer le relevé, il est important de dégager l’accès aux zones à relever et de retirer les éléments pouvant perturber la prise de mesure.
- Calibration des instruments tels que les scanners 3D afin d’assurer la fiabilité et la précision des mesures obtenues.
- Prise de mesures manuelle ou automatique selon la méthode choisie.
- Traitement des données collectées lors des mesures à l’aide d’un logiciel approprié pour assembler le nuage de points obtenus en modèle 3D.
- Visualisation du relevé à l’aide d’un logiciel spécifique
Les points de vigilance à avoir
- Les deux technologies, que ce soit photogrammétrie ou lasergrammétrie, ne permettent pas aujourd’hui de générer automatiquement des plans ou une maquette numérique. Il est nécessaire d’importer les données collectées dans un logiciel de dessin ou de modélisation pour les exploiter.
- Choisissez la technique de relevé en fonction de la précision attendue et de l’avancement du projet. Le degré de précision requis pour le projet impactera fortement le temps de dessin ou modélisation.
- Tous les ouvrages encastrés ou cachés par des éléments de construction ne seront pas relevés. Il est néanmoins possible de les rendre visible dans certains cas (exemple : dépose d’un faux-plafond).
- Le relevé d’un existant peut nécessiter plusieurs interventions en fonction de l’avancement du chantier : avant/après curage, avant/après démolition, ou après passage des réseaux.
Nos conseils
Il est possible de combiner plusieurs techniques pour effectuer un relevé d’existant.
La location permet de tester différents matériels avant de vous engager ou bien d’utiliser ponctuellement un équipement sur un chantier.
Pour démarrer, la prestation de relevé 3D peut également être sous-traitée