La grue-nacelle sur remorque modernise le métier de couvreur
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Il s’agit d’un matériel polyvalent : tractable avec un véhicule léger moyennant un simple permis remorque, cette grue-nacelle se présente comme un gros châssis de la taille d’une caravane, équipé de quatre pieds télescopiques qui se plantent dans le sol pour assurer sa stabilité. Ce châssis comporte aussi deux bras télescopiques qui se déploient, pouvant être équipés soit d’un treuil pour hisser des matériaux à plus de 30 m au-dessus du sol, afin d’atteindre un clocher d’église par exemple, soit d’une nacelle permettant l’élévation de compagnons jusqu’au toit.
Si l’utilisation d’un tel matériel est un progrès pour le métier de couvreur, il représente aussi des risques nouveaux, notamment celui de heurter un compagnon pendant les opérations de levage, ainsi que le risque de chute des chargements. Il est donc impératif que les utilisateurs soient dûment formés à son utilisation, auprès du constructeur de la machine.
C’est aussi un investissement important pour l’entreprise : « Le coût d’acquisition d’un tel équipement peut paraître rédhibitoire pour les petites entreprises de couverture, mais il faut le voir comme un investissement qui est rentable dans la durée, argumente Slaven Girard. En effet, la grue-nacelle remplace l’embauche d’un manutentionnaire, qui représente un salaire fixe alors qu’on n’a besoin de lui que quelques jours par mois.
D’autre part, elle supprime le coût de locations ponctuelles de matériel de levage, et donne une autonomie complète pour l’organisation du chantier. » Puisqu’il est un facteur d’amélioration des conditions de travail et de prévention des maladies professionnelles, cet investissement peut bénéficier d’une subvention d’organismes comme les Carsat (Caisses d’assurance retraite et de santé au travail).
Pour l’obtenir, le chef d’entreprise a signé un « contrat de prévention », dans lequel il s’est engagé à suivre une formation aux risques sécuritaires (deux jours), à informer ses salariés sur l’utilisation de la grue-nacelle, et à obtenir un PV de conformité auprès d’un bureau de contrôle agréé Cofrac, une exigence réglementaire à respecter pour permettre la mise en service de tout engin de levage.
L’obtention de la subvention est également conditionnée à une demande argumentée de l’entreprise, qui justifie cet investissement auprès de l’organisme préventeur.
Avec le recul, le couvreur se félicite d’avoir franchi le pas : « Cet équipement se justifie pleinement pour notre fonctionnement à trois équipes, mais il est envisageable même pour une TPE de couverture », conclut-il. Il permet aussi de moderniser l’image des métiers de la couverture et renforce leur attractivité, ce qui facilite le recrutement de nouveaux compagnons.
« Cet équipement est envisageable même pour une TPE de couverture. »
Slaven Girard, dirigeant de l’entreprise Girard couverture, à Sivry-Courtry (Seine-et-MarneContenu réservé aux adhérents FFB
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